Skip to content
Les effets négatifs des écrans sur les enfants, notamment sur leur fonctionnement cérébral, sont connus et démontrés. Pour autant, on continue à lire et à entendre que c’est un « sujet controversé », qui « fait débat » et sur lequel « les spécialistes ne sont pas unanimes ». Toutes ces assertions sont inexactes, les données sont claires et s’orientent à de rares exceptions près vers la conclusion du caractère nocif de leur usage chez les enfants. Pourtant, régulièrement ce sont ces exceptions qui font la Une ou le buzz.

Le nouvel ouvrage de Michel Desmurget(1) revient sur cette situation et remet les pendules à l’heure. Véritable spécialiste des écrans, l’intérêt de son livre va bien au-delà de la présentation d’une imposante bibliographie d’études et de recherches sur le sujet. Ce qui est passionnant dans ce travail, c’est la mise au jour des impostures de certains faux spécialistes qui parcourent les plateaux télévisés, mais surtout des procédés qui permettent de fabriquer les fake news glorifiant ou validant l’usage des écrans auprès des enfants. Sophisme, études à la méthodologie approximative ou « cherry-picking », tous ces procédés sont identifiés et présentés pour expliciter comment on peut arriver à des rapports, des articles ou des émissions qui exposent des informations qui contredisent 95% des résultats de la recherche.

Une lecture passionnante qui éclaire, au-delà de son sujet, sur comment démasquer les fausses nouvelles qui pullulent sur et dans le monde numérique.

(1) Philippe Desesmurget Paris : Seuil (2019), 432 p

Back To Top